Pour les semaines où on ferait bien le mercredi-buissonnier, la grève des gaufres-maison et des chocos émiettés dans un square surpeuplé à l’heure du goûter, on a dégotté la plus gourmande des bonnes fées : Jeanne Vallin.

Ancienne marketeuse, cette jolie blonde aux faux airs d’Uma Thurman s’est lancé dans les événements culinaires, en 2013, créant sa fabrique de bonnes idées gourmandes : Delicatessen Factory.

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Devenue maman, elle pilote aussi depuis quelques semaines, et pour quelques sessions encore, des ateliers pour les kids de 6 à 10 ans où elle mouline travaux créatifs, jardinage, cuisine, jeux et pédagogie. L’objectif ? « Instruire les enfants sur ce qu’ils mangent, éveiller leur curiosité, les stimuler, faire passer certaines valeurs mais surtout leur faire prendre du plaisir », insiste Jeanne. Dans son projet, elle a embarqué le jardinier Jean-Baptiste Lainé, Atlas paysage, la photographe Virginie Bouvard, alias Cloporte, chargée d’immortaliser tous les ateliers et Anthony Comte, ancien directeur artistique, à la tête du fascinant Télécabine , spot hybride à privatiser où se côtoient authentique télécabine bleu en suspension, mobilier vintage, œuvres d’art, pièces uniques et, dernière nouveauté, créations maisons imaginées par les maîtres des lieux (linge de lit, luminaires…).

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Le Télécabine, l’éphémère garderie la plus stylée du monde

D’un coup de cuillère magique, Jeanne transforme donc chaque mercredi après-midi le loft chouchou des magazines de déco en repaire d’apprentis-cuisiniers-jardiniers. Dans la cour, à l’avant, une nuée de bacs et bacssacs® accueillent en effet fleurs mellifères (il y a aussi une ruche sur le toit), radis, haricots, carottes, salades, blettes, fraises, framboises ou brassées d’herbes aromatiques, poussant à leur rythme.

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Le 11 mai, jour de notre immersion, il pleuviote. Ce qui oblige Jeanne à bousculer un peu le déroulé. Sagement assis autour d’une immense table en bois, Chloé, Lou, Lou (elles sont deux, oui), Arthur et Yann crayonnent au feutre de grandes feuilles blanches sous l’œil bienveillant de la cuisinière en chef, solaire dans son t-shirt moutarde.

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« C’est quoi qu’on va faire ? »

« Un gâteau cuit dans des coquilles d’œufs », répond Jeanne tout en vidant, par un tout petit trou réalisé au tournevis, ses œufs frais : « comment vous les mangez, vous les œufs ? ».

Première réponse : « A la coque, au plat ou normal ».

C’est quoi normal ? Ben dur. Ah oui, forcément.

On apprend aussi que certains mangent « des omelettes aux frites », et que l’on peut reconnaître un œuf bien frais, « son âge », s’il coule lorsqu’on le plonge dans un saladier d’eau.

On discute aussi des numéros sur la coquille permettant de désigner les œufs pondus par des poulettes gambadant ou non dans les champs (0 ou 1, c’est mieux pour rappel). Gros débat, ensuite, sur la couleur du jaune de l’œuf mollet.

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Rempotage et grignotage

Arrive les travaux pratiques. Equipée de tabliers, la brigade mélange farine, yaourt, sucre et compagnie, goûtant copieusement au passage tout ce qui s’égare sur le plan de travail. Jeanne glisse ensuite le tout dans une seringue et chacun remplit, avec son aide, les coquilles préalablement vidées.

On confectionne ensuite des nids en papier d’alu pour faire tenir le tout dans le moule. Pas si facile.

Avant le goûter, sirop et biscuits croqués dans le patio, j’interroge les habitués sur leurs précédentes réalisations : feuilleté à la tomate en forme de Mickey, mousse de fraises à la verveine et vraie sauce tomate-basilic. So cool !

Parce qu’il reste encore un peu de pâte à gâteau tout le monde en goûte un peu sur le doigt. Il faut dire que c’est presque meilleur comme ça. Au jardin, on étudie la croissance des plantes, on cueille, on sent…

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De retour à l’intérieur, les enfants fabriquent des pochettes en repliant méticuleusement leur feuille. Jeanne les aide, recommence, distribue des autocollants, surveille la cuisson des gâteaux-oeufs et fignole en même temps la crème anglaise à la menthe qu’ils emporteront à la maison dans une jolie petite bouteille dédiée. Tout le monde finit en dessinant la recette sur les sets dédiés préparés par Jeanne. Les trois heures ont filé à toute vitesse.

Les enfants ont le sourire, les parents sont ravis, nous on a faim. Et la nostalgie de nos 6 ans quand on apprend le thème des prochains ateliers : nougat-récolte du miel en compagnie d’un apiculteur et dégustation de jus de fruits à l’aveugle avec Alain Milliat.

Jeanne, on peut revenir si on est sages ?


Pour inscrire vos enfants : Delicatessen Factory.

Tous les mercredis jusqu’au 29 juin de 14 à 17 heures au Télécabine de Villeurbanne. 15 € / enfant.

Crédit photos : Virginie Bouvard aka. Cloporte


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