Aujourd’hui en France, refuser un verre d’alcool attise souvent la curiosité de ses proches. Celui qui ne boit pas c’est celui qui est mis de côté. Mais la tendance commence à s’inverser ! Les français sont de plus en plus nombreux à réduire leur consommation d’alcool et face à ce changement, les marques doivent s’adapter.

 

Non merci, je ne bois pas

« Ah mais tu bois pas ? T’es malade ? T’es enceinte ? ». Véritable phénomène social, et associée à des moments festifs, la consommation d’alcool est ancrée dans notre culture depuis de nombreux siècles. Ne pas boire engendre régulièrement un jugement et un questionnement de la part de l’entourage. Il vous est certainement déjà arrivé de rester aux softs lors d’une soirée et de vous sentir exclu du groupe.

Rappelons qu’il existe plusieurs raisons à ce choix : grossesse, activité sportive, goût ou mode de vie plus sain. Sans oublier les bienfaits qu’apporte une consommation d’alcool raisonnée ! Réduction des risques de maladies, perte de poids, meilleure concentration et qualité du sommeil. Bref, que du plus. Une tendance qui se dessine et qui va de paire avec le mieux manger. Cette dernière s’illustre notamment avec le « Dry January » qui consiste à ne plus boire d’alcool pour compenser les excès des fêtes (soyez prêts).

Alors qu’en France, certains barmen nous regardent encore de travers lorsqu’on commande un soft, le directeur de la succursale québécoise de la brasserie allemande Krombacher déclare qu’« en Allemagne, il est normal de commander une bière sans alcool. Le créneau s’est beaucoup développé en Europe dans les dernières années, donc les brasseries européennes sont plus avancées en terme de qualité, mais la même chose s’en vient ici ».©kate-magee-suncrush05

© Kate Magee

 

Les jeunes boivent moins d’alcool

Malgré cette ancrage culturel, la consommation d’alcool a baissé de moitié en 50 ans pour atteindre en 2017 11,7L par an et par habitant de 15 ans et plus. En moyenne, cela représente 2,7 verres par jour, ce qui fait de nous les 8e plus gros buveurs du monde. Et contrairement à une idée reçue, les jeunes eux aussi boivent moins (coucou maman). On retrouve alors différentes explications, plus ou moins probables, liées à cette baisse.

L’interdiction de la vente aux mineurs pourrait être une des explications. Or, qui a déjà réellement montré sa carte d’identité lors de l’achat ? Une raison plus plausible en revanche est la limitation de l’alcool à table. Rappelons que jusqu’en 1956, du vin coupé à l’eau était servi aux enfants dans les cantines. On observe aussi une tendance de fond. Être ivre n’est pas (ou plus) synonyme de hype. Les gens sont beaucoup plus dans le contrôle. Ce qui nous amène alors à une autre raison : les réseaux sociaux. En effet, non seulement les français ne veulent pas retrouver leurs déboires de la veille sur les réseaux, mais les messageries instantanées favorisent cette baisse de consommation. En discutant en continu, les jeunes auraient moins besoin de se retrouver autour d’un verre et donc l’opportunité de se retrouver en contact avec l’alcool serait réduite.

Alors oui, les jeunes boivent moins, mais les jeunes boivent mal ! En effet, les soirées se transforment souvent en « binge-drinking« . Il s’agit d’une pratique qui consiste à boire plus de 5 verres dans une même soirée, en peu de temps, pour ressentir rapidement les effets de l’alcool. Ivresse et coma éthylique sont les conséquences immédiates. A plus long terme, la consommation excessive affecte l’hippocampe, une structure très fragile du cerveau qui est à l’origine de la mémoire.

Attention cependant à ne pas diaboliser l’alcool mais à privilégier plutôt une consommation modérée.

 

Comment ça marche ?

L’enjeu pour les marques a alors été de trouver une solution pour s’adapter à ces tendances. Comment ? En reprenant les codes de l’alcool mais sans le retrouver dans sa composition. Aujourd’hui, il existe un large choix encore méconnus de vins, bières et cocktails sans alcool. Et qui ont du goût ! Des codes de consommation similaires, les effets néfastes en moins. Et c’est ce que propose Gueule de joie,  un site de e-commerce qui offre un large choix de boissons sans alcool.

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© Helene Charier

Côté bières, la version sans alcool a pris ses racines aux États-Unis. Retour dans les années 20, le pays vit en pleine prohibition. Afin de répondre aux exigences législatives, les brasseries réadaptent leurs offres avec des bières à 0% ABV (Alcool By Volume) afin de survivre. Quelques décennies plus tard, retour en France. Entre 2015 et 2016, le marché de la bière sans alcool bondit de 50% pour représenter 2% des parts de marché de la bière. Il est nécessaire cependant de rappeler qu’en France, pour être considéré comme bière sans alcool, cette dernière ne doit pas dépasser les 1,2°. Et pour se faire, plusieurs procédés sont utilisés :

 

Qu’est-ce qu’on boit ?

La faible teneur en alcool étant devenue une décision d’achat de plus en plus importante, plusieurs marques se sont alors lancées dans l’aventure. Côté bières, on retrouve la Nanny State de chez Brewdog, la Chamoise Abstinente ou encore les bières de la marque Big Drop, toutes sans alcool (et primées en plus de ça !).

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© Big Drop

Parlons peu, parlons vin. Timeless Drinks Ventures propose un vin sans alcool, le Nine Elms. Afin de reproduire au mieux l’aspect, la texture et le goût du vin pour la boisson aromatisée est composée de 20 fleurs, herbes, épices différentes et le jus de 4 baies différentes.

Et du côté de Lyon, les jeunes entrepreneurs de Citrojito proposent aux professionnels une boisson issue d’un extrait naturel de rhum garanti sans alcool. Grâce à leur technique, ce sont les saveurs du rhum (et votre foie) qui sont préservés.

Santé !

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