Selon une enquête de la DGCCRF réalisée en 2019, un produit sur quatre vendu sur le marché français des épices présenterait des anomalies.

Mélanges étranges…

Et si le poivre, le cumin et le paprika vendus en supermarchés n’en n’étaient pas ? C’est ce qu’affirme une étude de la DGCCRF réalisée en 2019. Le business juteux des épices donne l’idée à certains industriels d’insérer toute sorte d’autres assortiments dans les flacons vendus en supermarché. Et à y regarder de plus près, ce n’est pas très appétissant. Brisures de feuilles d’oliviers à la place de l’origan, sable présent dans le poivre moulu, amidon et colorants : toutes les astuces sont bonnes pour arnaquer le client. Sur près de 200 produits analysés, 43 % d’échantillons ressortent comme « non satisfaisants », « non conformes » ou « à surveiller ». Et de toutes les épices contrôlées, c’est le safran qui est le plus touché par ces anomalies, avec 85% de références concernées.

Le cumin et le paprika ne sont pas en reste, puisque même si les épices sont bien présentes dans certains flacons, on y retrouve également parfois des résidus issus de l’extraction d’olive, tels que la peau ou les noyaux de ces petits fruits. Certaines autres épices comportent des AOP imaginaires, tandis que d’autres seraient remplacées par de l’amidon et du colorant. Miam.

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Quelques progrès

Mais en regardant un peu plus loin en arrière, la DGCCRF note une amélioration depuis 2016. En effet cette année là, un flacon sur deux contenait des anomalies.

Pour éviter de se faire piéger, on privilégiera les épices et herbes aromatiques entières car moins susceptible de faire l’objet de fraude et d’ajouts que lorsqu’elles sont broyées. Et enfin dans la mesure du possible, on choisira de s’approvisionner directement chez le producteur ou en circuit court.

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