En tombant sur cet article il y a quelques jours, je me suis interrogée : pourrais-je réellement manger des insectes ? Goûter pourquoi pas, mais les adopter dans mon régime alimentaire je ne suis pas encore prête ! 

Tout est bon dans l’insecte

Certains experts ont l’air de dire que les insectes joueront un rôle prépondérant dans notre alimentation future. Et pourtant, à moins que nous nous retrouvions en pleine dystopie sur Terre, j’ai du mal à croire que nous pourrions à ce point bouleverser nos traditions culinaires françaises… Alors oui, d’un point de vue écologique et environnemental, l’insecte c’est l’avenir. Ces petites bêtes se contentent de très peu d’eau et de nourriture, contrairement aux élevages bovins par exemple. Ils sont de surcroît très riches en protéines.

Il va falloir trouver des solutions car nous consommons clairement trop de viande (de mauvaise qualité en plus !) et beaucoup trop de laitages, mais est-ce une raison pour se retrouver avec des verres de terre et des sauterelles dans l’assiette ? Si l’on en considère uniquement les vertus protéinées, il me semble que nous avons encore d’autres alternatives avant d’envisager l’entomophagie. Et oui, les céréales par exemple (boulgour, quinoa, lentilles). 

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Un pur produit marketing ?

Revenons à cet article qui parle de barres protéinées aux insectes. Mais attention, ces barres sont appétissantes, chocolatées, avec une pointe de caramel ET d’insectes. Ah le marketing fait des miracles : si certains ne se sont pas laissés convaincre par l’argument environnemental, d’autres ont succombé aux insectes pour leurs côtés trendy et très « IN ». Effectivement, c’est tout de suite plus glamour et ragoutant de manger « un lit de sauterelles sur salade, accompagnée d’une terrine maison aux cafards et de tapenade de vers de terre». Certains osent même développer des concepts d’insectes MADE IN France !

La Terre sera peut-être peuplé de presque 10 milliards d’êtres humains d’ici à 2050 mais trouver ce genre de solutions pour préparer un avenir surpeuplé alors qu’une personne sur neuf souffre encore de la faim dans le monde en 2014 : c’est un non-sens pour moi. Pendant que certains n’auraient sûrement pas d’autres choix que de s’en nourrir, nous nous délecterions de délicieux mets aux insectes. Personnellement, ça me rappelle étrangement le film Snowpiercer, dans lequel les esclaves ont pour seule nourriture des barres en gelée de cafards. Culturellement, ce n’est pas possible.

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Un marché qui semble peu prometteur en France

Evidemment, il y a un engouement de plus en plus fort pour l’alimentation saine, mais je ne dirais pas que l’insecte réponde à ces critères. (Encore moins depuis que je sais qu’il se nourrit de déchets organiques, pas très sexy).

Je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes ces start-up ou grands groupes qui pensent que les insectes vont apporter un équilibre face à la surpopulation. On fait des scandales pour de la viande de cheval dans des plats congelés mais se retrouver avec des cafard dans sa sauce bolognaise pour remplacer la viande, ça passera ?

L’entomophagie peut être un moyen alternatif de subvenir à des moyens physiologiques mais je trouve un peu fort d’envisager qu’elle soit une solution écologique à la faim dans le monde. Se nourrir est avant tout un acte social, identitaire, de partage et de plaisir. Je doute que moralement ça soit chouette de déguster ces petites bêtes que l’on a eu l’habitude d’écraser depuis des années. Nous sommes encore loin de vivre dans Soylent Green et tant mieux !

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