NOUS, le réseau d’épiceries anti-gaspi qui monte

NOUS, le réseau d’épiceries anti-gaspi qui monte

Dans le système de la grande distribution, les produits imparfaits sont considérés comme particulièrement monstrueux. À Melesse, les personnes qui luttent contre cette pratique sont membres d’une unité d’élite, appelée NOUS antigaspi. Voici leur histoire… (tou-toum)

Pas de gaspi pour Nous

La France, pays de la haute gastronomie et de la bonne boustifaille. Mais ce qui ne termine pas dans notre ventre, fini dans ceux de nos poubelles. Aujourd’hui, nous jetons 10 millions de tonnes d’aliments par an. Ce qui, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), représente un coût de 16 milliards d’euros, rien que ça.

Contre ce fléau planétaire, Charles Lottmann et Vincent Justin ont décidé de monter NOUS antigaspi. NOUS est un réseau d’épiceries qui vend exclusivement des produits défectueux. Parce que oui, avant d’arriver dans les supermarchés, les produits sont pesés, mesurés, analysés, bref, entièrement passés au crible. Saviez-vous que pour pouvoir être proposé à la vente, un œuf ne doit pas peser moins de 53g ? Résultat pour les plus légers : poubelle. Adieu petit œuf qui nous aurait régalé dans une excellente omelette. C’est pourquoi les co-fondateurs ont décidé de mettre fin à cette hérésie, car oui, le réseau croit que les choses peuvent bouger car les consommateurs sont prêts à changer d’attitude de consommation. Mais pour ça, il faut leur en donner les moyens, avec des alternatives bonnes pour les producteurs, pour la planète et pour notre portefeuille. En effet, les prix proposés dans ces épiceries sont en moyenne 30% moins chers !

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© NOUS antigaspi

Quand les défauts prennent de la valeur

Un concept qui a immédiatement trouvé ses clients. On compte aujourd’hui 6 magasins qui composent le réseau. La possibilité pour les habitants de Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie et Île-de-France Moins de consommer des produits moins chers et tout aussi bons. Mais comment est-ce possible ?  « On rachète des produits au packaging légèrement abîmé durant le transport, avec une coquille sur l’étiquette du produit ou qui ont une date limite d’utilisation optimale (DLUO) courte  » explique Charles Lottmann. Légumes moches, gâteaux mal étiquetés, produits proches de la fin de leur DLUO, chez NOUS, on aime les défauts !

L’unité d’élite a alors comme mission de récupérer ces aliments boudés et si possible en circuit court. Des produits achetés 30% moins chers mais qui permettent tout de même une rémunération pour des aliments qui étaient destinés à un avenir plus sombre. Du côté du marché de Rungis, une palette peut être invendue si les grappes sont constituées de tomates de différents calibres.

L’uniformisation de l’ensemble des produits proposés en grandes surfaces remet en question le calibrage et donc de la naturalité de ces derniers. L’autre particularité du réseau, c’est qu’on ne sait jamais vraiment ce qu’on va trouver dans les épiceries, tout dépend des invendus côté producteur.

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© NOUS antigaspi

La conquête de l’Ouest

Pour les afficionados du concept, il existe seulement six épiceries au sein du réseau. NOUS antigaspi ambitionne d’atteindre les 20 points de vente, toujours dans l’ouest de la France, d’ici 3 ans. Et le petit plus du magasin : le mobilier et les sacs sont fait à partir de matériaux de récupération. Meubles en palettes, sacs en tissus à partir d’anciens draps, le tout fabriqué dans un atelier d’insertion.

Un sans faute pour des magasins bourrés de défauts qui vont vous plaire !

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