Alors que le salon de l’Agriculture touche à sa fin, l’ONG Générations Futures vient de rendre public un rapport sur les fruits et légumes les plus contaminés par les résidus de pesticides.

Les fruits plus pollués que les légumes

On le reconnaît, qu’il s’agisse d’une question de prix ou d’accessibilité, ce n’est pas évident d’acheter tout bio. En revanche, si vous ne deviez privilégier que certains aliments de ce type, c’est vers les fruits et légumes que vous devriez vous tourner. En effet ces derniers sont les plus exposés aux pesticides.

Entre 2012 et 2016, Générations Futures a étudié 19 types de fruits et 33 types de légumes non bio. Résultat ? 3/4 des fruits et légumes non bio en France ont des traces de pesticides quantifiables. Et en tête de ce classement, on retrouve le raisin avec 89% des échantillons testés. Viennent ensuite les clémentines/mandarines (88,4%), les cerises (87,7%), le pamplemousse (85,7%) et les fraises (83%).

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© Générations Futures

En ce qui concerne les légumes, c’est le céleri branche qui détient la palme avec près de 85% des échantillons qui en contiennent. Les herbes fraîches arrivent en seconde position (74,5%), suivies des endives (73%). La betterave (4,4%), l’asperge (3,2%) et le maïs (1,9%) figurent quant à eux, dans le top 3 des légumes les moins touchés.

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© Générations Futures

En revanche, les fruits même en bas du classement sont souvent plus touchés. Leur taux de concentration en résidus de pesticides est en moyenne bien plus élevées (72,6%), que les légumes (41,1%). On notera tout de même que certains végétaux n’ont pas besoin de beaucoup de pesticides pour pousser. D’autres ont la peau plus épaisse, ce qui protège mieux le fruit des pesticides (comme l’ananas, la banane ou l’avocat par exemple).

Un appel à la réduction des pesticides

Face à cette étude, Générations Futures appelle à la réduction de l’usage des pesticides. Bien que les conséquences sur la santé soient encore floues, les études ont prouvé que les résidus sont toxiques pour l’homme. L’ONG déclare même que « les effets, même de faibles quantités de ces toxiques, en mélange et/ou sur de longues périodes peuvent poser de graves problèmes sanitaires : troubles neurologiques ou du comportement, du développement, certains cancers, troubles de la fertilité ou de la reproduction... ».

François Villerette, porte parole de Générations Futures explique que « certains légumes sont plus rustiques ou enterrés et reçoivent moins de pesticides car une partie reste sur les feuilles ou sur le sol ». 

Enfin, afin de limiter les effets néfastes des pesticides, l’ONG souligne l’importance de « limiter l’ingestion de résidus de pesticides en pelant ou en lavant les fruits et les légumes ».

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