Dans mon dernier billet, je traitais des dernières évolutions apparues en terme de traitement des données relatives au secteur de la restauration. Je vous propose dans ce deuxième volet, de nous pencher sur l’autre pendant informationnel de la foodsphère numérique, à savoir les recettes.

Recettes et web-sémantique

 

Et pour commencer parlons (encore) de Google qui a ajouté la fonctionnalité « Recipe View » à son service de recherche, enFoodily février 2011. Cette fonctionnalité basée sur l’utilisation des micro-formats « hrecipe« , a été motivé par le fait que les recettes représentent 1 milliard des requêtes, soit 1% de l’activité totale du premier moteur de recherche mondial. Cette vue permet de filtrer les résultats en fonction de mot-clés, d’ingrédients, de temps de préparation ou de teneur en calorie. Le service qui, aujourd’hui ne soulève apparemment pas l’engouement escompté, a de plus provoqué quelques critiques à sa sortie du fait qu’il favorise les gros acteurs plutôt que les plus créatifs et qu’il oriente vers une cuisine basée uniquement sur la rapidité ou sur des pseudo-propriétés diététiques. À ce titre, je vous invite à lire l’excellent billet d’Amanda Hesser sur Techcrunch.com.

Il semble en tout cas, que le sujet soit porteur puisque que la foodsphere a vu apparaitre d’autres services tels que Yummly et Foodily, entièrement dédiés à la recherche de recettes. Leur différenciation, par rapport au géant de mountain view, tient notamment au fait qu’ils utilisent un corpus plus limité et qu’ils offrent tous deux des filtres plus complets. Outre ces solutions basées sur le principe du web-sémantique, on trouve également Punchfork, un autre service de recherche de recettes qui propose quant à lui une filtrage basé sur le social ranking. En d’autres termes, il privilégie les recettes les plus partagées sur les réseaux sociaux.

Curation…quand tu nous tiens

Dans le paysage des méta-services de la recette en ligne sont apparus récemment les sites de curation. Pour résumer, ces services consistent à effectuer une sélection plus ou moins automatisée de contenu. Pour la France, on y trouve Libéfood, le site dédié à l’actualité « cuisine et vin » de libération.fr ou encore meltyfood, le site de recettes lancé par melty un site dédié aux 15-25 ans. Dans les deux cas, ces sites proposent une sélection de contenus glanés sur le web, les billets de blogs pour le premier, des recettes de marmiton.org pour le second. En ce qui concerne les USA, on trouvera pléthore d’acteurs tels que cookstr, serious eat et Food52.

Serious Eats

A l’heure des bookmarks gourmands

Keep RecipesUne autre catégorie de sites web propose des services de marque-pages, complétés de fonctionnalités sociales et/ou de générateurs de listes de courses. Parmi les acteurs américains on retrouve par exemple keeprecipes, Foodfolio ou Ziplist. Ces sites ont pour particularité de permettre aux utilisateurs d’agréger un contenu de n’importe quel site ou blog de recettes. Ces services très courants outre-atlantique, sont pour l’instant quasi-inexistants en France. Cependant j’aurai surement le plaisir de vous faire découvrir quelques projets intéressants qui sont actuellement en cours de développement.

Comme je le soulignais en introduction du premier billet de ce volet, la foodsphère numérique a connu une évolution d’abord sur le mode de production d’information (blogging et microblogging) et ensuite, sur l’exploitation de ces données (meta-services) . Cependant d’autres pistes restent à explorer, et je vous donne rendez-vous pour mon prochain billet dans lequel j’essaierai d’établir les prochaines prospectives du secteur.

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