Nous voilà en pleine période estivale, ce n’est pas vraiment les vacances pour tout le monde. Côté céréales, ça s’active car l’heure est venue de moissonner !

Pour mieux comprendre la récolte et la production du blé, on rencontre Patrick Durand, agriculture à Pithiviers dans le Loiret, en région Centre, la 1ère région française et européenne productrice de céréales.

DSCF4738

Ma première moisson 

IMG_1117Notre journée débute avec Patrick, dans sa belle exploitation familiale. Son héritage : 186 hectares, où il cultive notamment du blé. Il est en pleine moisson depuis début juillet, au moment où l’humidité est tombée. Même si depuis quelques jours la météo capricieuse doit lui jouer des tours, les blés sont encore beaux, bien arrondis et luisants à la mi-juillet au moment de notre venue ; ils sont prêts à être récoltés après 9 mois de pousse !

Mais le stade de la moisson reste toujours un brin stressant car Patrick ne peut s’assurer de la qualité des céréales qu’au dernier moment. Gros enjeux !

Il nous embarque dans la moissonneuse-batteuse avec d’autres blogueurs pour nous rendre compte du travail à accomplir. On est quasi aux manettes : sacré moment où l’on prend de la hauteur… On passe attentivement dans les champs de blés dorés avec cette machine gigantesque pour la récolte. Le blé est coupé à l’avant de la machine et battu à l’arrière pour extraire les grains de leur enveloppe. Puis les grains sont triés au sein de la machine. C’est technique mais très spectaculaire. Pour vous en rendre compte, allez faire un tour par ici.

champ

Le blé est alors stocké par variété chez l’agriculteur ou au sein d’une coopérative. Il arrive ensuite dans un moulin où il est contrôlé (test d’humidité et taux de protéines), pesé, nettoyé avant d’être moulu et tamisé.

Meunier, dis nous qui tu es

On connaît tous la comptine, peut-être moins le métier.

meunier et boulangerSébastien Gillet, directeur des Moulins des Gaults – grand passionné des petites histoires de farines – est là pour nous raconter son quotidien avec l’un de ses artisans boulangers favori (A la Renommée). Il nous explique combien le métier a évolué ces dernières et comment le meunier a contribué a relancé certains artisans boulangers qui menaçaient de mettre la clé sous la porte dans les années 80. Car le meunier a un rôle crucial : pour résumer, il est le maillon intermédiaire entre l’agriculteur et le boulanger.

D’un côté, il détermine avec l’agriculteur ses besoins en blé. Une fois sélectionné parmi une multitude de variétés, le blé est transformé en farines par le meunier. Celles-ci sont ensuite assemblées, à l’image des cépages pour un vin !

De l’autre, il conseille le boulanger dans l’utilisation des farines produites et l’aide à développer son activité ; il lui propose par exemple de nouvelles recettes de farines pour faire évoluer ses pains, viennoiseries… Le meunier aide donc clairement à innover.

 

Blé tendre, dur ou grains d’orge : que choisit-on ? 

Et bien ça dépend… Leur utilisation est totalement différente.

farine boulangerLes grains de blé tendre (ou froment) sont transformés en farine destinée à la confection de pains, biscuits et gâteaux. Pour info, avec un hectare de blé tendre, on fabrique 25 000 baguettes.

Les grains de blé dur (c’est le blé « à barbe ») sont écrasés en semoule pour fabriquer des pâtes. Là, pour un hectare de blé dur, on obtient l’équivalent de 7 700 paquets de pâtes de 500 grammes.

Les grains d’orge mis à germer donnent du malt qui servira à fabriquer de la bière. Pour un hectare d’orge de brasserie, 35 000 litres de bières peuvent être produits…

Et parce qu’il n’y a pas que le blé dans la vie, et qu’il y a les autres céréales aussi, vous pouvez vous rendre sur http://www.passioncereales.fr/ pour être incollable au Trivial Pursuit, dans les catégories Géo ou Sciences et Nature 😉

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S’inscrire à notre Newsletter