Lancé en 2013 et récompensé d’un Bib gourmand l’an dernier, le restaurant Imouto, « petite sœur » pour les nippophones, est passé en classe supérieure il y a quelques semaines inaugurant une nouvelle salle nichée dans les hauteurs.

L’occasion de redécouvrir, version 2016, une cuisine fusion surexploitée ces dernières années au point qu’on l’imaginait, sinon enterrée au moins congelée.

Kon’nitchiwa ! La revoilà plantée en plein cœur du chinatown lyonnais, autrement dit à la Guill’, parfaitement à l’aise à la table franco-nippone de Gaby Didonna, shogun du goût, qui propose chaque midi une impériale formule entrée-plat-dessert à 19 €.

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Sous le plafond 3D, habillé de lames de bois, le décor (troncs et arbre graphique) déploie ses branches le long des murs. Enveloppantes, rassurantes, elles mènent le curieux à la découverte d’un vrai bouleau, planté pile en face de la cuisine, au pied de l’escalier. Une volée de marches plus loin, la deuxième salle s’ouvre alors sur une ambiance zen et douillette avec murs ornés de vagues en bois (imaginées par le menuisier Alexis Vigne) et nuée de tables épurées.

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Dans cet écrin minimaliste et forestier, les plats mixent racines végétales et collection d’ingrédients aux noms exotiques, invitant au voyage vers le levant. Assiette emblématique ? Le panaché de légumes de saison et sa vinaigrette à la pâte de sésame, mélange de cuit, de cru et de mariné aux faux-airs de gargouillou. A ses côtés, section entrée, un potage d’edamame à la saint-jacques et au saké, graines de lotus et maquereau infusé au kombu ou une poitrine de porc planquée dans des ravioles avec bouillon de volaille et gingembre.

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Vif comme un ninja et délicat comme une geisha, on a adoré le risotto aux épinards, pointes crémeuses aux shitakés et lait au chorizo émulsionné, englouti à la baguette, avec une très honorable lotte rôtie. Egalement proposés à la carte : un magret de canard rôti, jus au jasmin, tronçons de poireau et chou pakchoï ou une pluma de cochon ibérique plongée dans une sauce shogayaki.

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En dessert, on louche sur la crème d’avocat et banane au yuzu, biscuit à l’amande ou la brioche perdue, sabayon, poudre de matcha, mirin et émincé de carambole avant de se laisser embarquer par un financier au thé vert et chantilly, glace au sésame noir, bien sous tous rapports.

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C’est bon, c’est beau et plein de surprises. Une vraie destination d’aventurier, banzaï !

La touche geek : Irréprochable, la formule du midi plafonne à 19 €. On s’en ferait bien un bento hebdo.

La touche good : « Le homard entier rôti, purée de potimarron au dashi et ses navets multicolores, bisque réduite au fond brun », plat méga-manga du menu à 50 €, proposé le soir.

[vc_separator type=’normal’ position=’center’ color=’#000000′ thickness= » up= » down= »]Imouto – 21, rue Pasteur, Lyon 7e. Tél. : 04 72 76 99 53 – 19 € le midi, 32 € ou 50 € le soir.[vc_separator type=’normal’ position=’center’ color=’#000000′ thickness= » up= » down= »]

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