Le 2 septembre dernier, un nouveau type de supermarché a ouvert ses portes à Berlin avec sur les produits, 2 étiquettes. L’une affichant le prix officiel et l’autre le prix réel, qui prend en compte son impact environnemental.

Le juste prix

Vous-êtes vous déjà posé la question du prix réel d’une bouteille de lait, d’un steak haché, ou de 2 kilos de tomates ? Chez Penny, un supermarché berlinois, les équipes ont décidé d’afficher 2 prix sur 2 étiquettes. Une avec le prix standard, l’autre avec le « vrai » prix des produits, celui qui prend en compte l’impact environnemental de leur production. Fruits, légumes, lait, gouda, mozzarella, viande, ces derniers affichent parfois des écarts inquiétants. En prenant le parti pris d’afficher ces deux prix, Penny, filiale du groupe de distribution Rewe, ambitionne de sensibiliser ses clients aux conséquences environnementales de leur consommation.

Ce qui se cache derrière les étiquettes

L’objectif de ces étiquettes donc, est de faire prendre conscience aux consommateurs des dommages environnementaux causés par la production et de favoriser des choix plus responsables. Aujourd’hui, ces derniers ne sont pas intégrés dans le prix final, ni mentionnés sur les étiquettes au dos des produits. En revanche, leur impact reste considérable et il incombe à tout un chacun de réaliser que ces effets représentent un fardeau pour les générations à venir. C’est donc à partir d’une étude de l’Université bavaroise d’Augsbourg, que le spécialiste informatique Tobias Gaugler a réalisé ses calculs pour définir les montants réels des produits.

Résultat, après avoir pris en compte la lutte contre les gaz à effet de serre, les conséquences de l’appauvrissement des sols et les besoins énergétiques, les résultats sont flagrants. À la suite de ces calculs, un steak haché de 500 grammes, passe de 2,79€ pour le prix vendu à 7,62€, soit une augmentation de 173% ! Le lait s’avère être 122% plus cher, le gouda 88%, la mozzarella 52% et les fruits et légumes oscillent entre 8 et 19%. Bien entendu, le client déboursera la somme la plus basse de celles affichées, mais l’enjeu est d’ « arriver à rendre visibles les coûts de suivi de notre consommation, c’est le seul moyen pour le client de prendre une décision d’achat consciente », assure Stefan Magel, directeur général de Rewe.

Dans le cas de résultats concluants, le magasin envisage de poursuivre l’expérience et de l’étendre à 3 500 produits.

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