Terre Adélice, une entreprise libérée et complètement givrée

Terre Adélice, l’enseigne ardéchoise de glaces et sorbets, a mis en place une démarche RSE depuis un peu plus d’un an.

On connaît Terre Adélice pour ses glaces absolument délicieuses qu’on retrouve dans les boutiques du Vieux Lyon, de la place Grenette ou dans les bonnes épiceries. Mais quand nous avons découvert que cette entreprise, en plus d’enchanter nos étés, mettait en place une démarche RSE depuis plus d’un an, on a eu envie d’en savoir plus… 3 mails plus tard, Manuel, responsable RSE chez Terre Adélice nous embarquait pour un colloque dans la Drôme « on discutera en route ». Chez Cru, quand on nous fait des propositions comme ça, on n’hésite pas, on fonce !

© Fabrice Demurger

La RSE + Terre Adélice, c’est quoi ?

La RSE signifie « Responsabilité Sociétale des Entreprises » : quand l’entreprise se responsabilise sur les effets qu’elle produit sur la société (sur l’environnement, sur ses salariés, sur ses clients…) C’est vaste !

Manuel nous explique qu’il a d’abord commencé par faire un état des lieux : il s’agit de lister tous les sujets qui pourraient être concernés au sein de l’entreprise et de voir si l’entreprise atteint les objectifs du développement durable ou s’il existe des pistes d’amélioration.

© Fabrice Demurger

Sur de nombreux sujets, Xavier et Bertrand Rousselle, les deux fondateurs de Terre Adélice, sont déjà bien avancés. Il faut dire qu’en créant leur entreprise après un licenciement économique, leur volonté a été de créer leur propre emploi en respectant leur valeurs : créer une entreprise artisanale, s’approvisionner sur le territoire ardéchois ou en bio dès que c’est possible ; Privilégier la qualité du produit et de la production, même si cela entraîne un prix plus élevé. Dès le début de l’aventure, les frères décident de miser sur la qualité.

Pari réussi ! L’entreprise emploie aujourd’hui 26 équivalents temps plein. Elle mise sur l’énergie renouvelable et recycle la chaleur dégagée par les turbines à glaces pour fournir tout l’atelier en eau chaude.

Là déjà, on est pas mal impressionnés, mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Manuel nous explique qu’un des points importants de la démarche RSE c’est d’impliquer les salariés.

Et là on s’excite forcément : Entreprise libérée, holacratie, management horizontal, tout ça ? Chez Terre Adélice ? Woah !

Le secret ? La Pédagogie.

Beaucoup de pédagogie. Pour pouvoir embarquer les salariés dans l’aventure, il faut commencer par expliquer ce qu’est la RSE, ce qu’est l’entreprise libérée et répondre aux questions.

Ensuite, il faut les associer à toutes les étapes. Manuel raconte qu’il a mis de côté l’état des lieux qu’il avait réalisé. « Il fallait qu’on se pose la question tous ensemble des sujets prioritaires à traiter ». 

Il a alors réuni toute l’entreprise. Il a demandé aux salariés comme à la direction d’écrire sur de grands panneaux les actions qui leurs semblaient importantes à mener. Une fois toutes les idées écrites, chacun a pu mettre des gommettes de couleurs à côté des idées qu’il trouvait prioritaires. À la fin du séminaire, les actions à mettre en place se sont révélées d’elles-mêmes !

C’est comme ça qu’ils ont décidé qu’ils avaient bien avancé sur les sujets environnementaux et qu’il fallait maintenant se concentrer sur les sujets de management en interne.

« Là on a commencé à lister toutes les missions qui existent au sein de l’entreprise » raconte Manuel, « et on les a redistribuées ». Les managers sont devenus des animateurs, et chacun a pu se positionner sur une mission, soit parce qu’il en possédait les compétences, soit parce qu’il souhaitait les acquérir. Cela permet à chaque salarié d’évoluer, s’il le souhaite, au sein de l’entreprise.

Forcément, on lance la question que tout le monde se pose.

Et… ça fonctionne ?

Et bien oui ! Cela ne veut pas dire que tout est facile, mais les initiatives portent leurs fruits et petit à petit, l’organisation évolue. Bien sûr, on passe par une phase de « désorganisation » assez déconcertante parce qu’on connaît toujours mieux ce qu’on quitte que ce qu’on va trouver. Mais c’est là où la volonté des dirigeants est importante. En décidant de garder le cap, de nouveaux repères apparaissent et une nouvelle organisation se dessine. Ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est que ce processus s’étale sur plusieurs mois, voir plusieurs années.

© Fabrice Demurger


Article non rémunéré et non sponsorisé

Fanny Uyttebroeck
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Fanny Uyttebroeck

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