Comme à chaque début d’année, les spéculations vont bon train sur les tendances culinaires qui vont envahir nos assiettes pour l’année 2018. En bon foodingues que nous sommes, on vous présente les notre !

Rien d’exhaustif dans nos prédictions mais simplement quelques piste pour les prochains mois à venir… Nous parlerons peu ici de LA tendance de l’année et des années à venir, qui concerne une dimension plus sociétale, notamment celles des alternatives végétales et de l’alimentation responsable et anti gaspi. Toute une rubrique y est dédiée et je vous invite à la découvrir si le sujet vous intéresse : )

L’halloumi, le fromage de l’année

Il y a un nouveau fromage en ville… Le cousin chypriote de la feta débarque en France et envahit peu à peu nos feeds Instagram.

L’halloumi est un mélange de fromage de chèvre et de brebis et la texture est semi-ferme. Déjà présent dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni et plus précisément à Londres. On le retrouve à tous les coins de rue et sur presque toutes les menus de la capitale de la street-food. En France, il fait une arrivée un peu tardive, pays du fromage oblige. Mais c’est grâce à ses saveurs et ses particularités d’utilisations que l’halloumi va faire son trou.

C’est l’un des seuls fromages qui ne fond pas avec la chaleur. Il garde sa texture semi-ferme et c’est pourquoi vous le retrouverez le plus souvent frit ou grillé. Pour le goût, cela ressemble un petit peu à de la mozzarella fumé.

©London City Calling

Le Jacquier, célèbre en 2017, star en 2018 ?

Le Jacquier faisait partie des tendances culinaires 2017 et il en fera encore partie pour cette année. Le fruit du Jacquier est originaire d’Inde et a été répertorié comme étant le plus gros fruit du monde (son poids peut facilement dépasser les quarante kilos). Côté nutrition, ce fruit est extrêmement riche en fibres et en minéraux. Raison de plus de l’adopter. Pour trouver ce fruit encore rare en France, c’est dans les épiceries asiatiques que vous dénicherez le Graal. Si d’aventure, la taille, le poids et l’odeur de Jacky vous donneraient la chair de poule, n’ayez crainte, en conserve vous pourrez le trouver.

Dans le fruit du jacquier, tout se mange : la chair, la pulpe et les graines. On le déguste en version salée lorsqu’il n’est pas mûr (en version pulled pork, il est incroyable), et en version sucrée quand il est a maturité avec un goût semblable à celui de l’ananas et de la mangue.

©I Love Vegan

L’impossible burger, un burger saignant… sans viande !

Ceux qui suivent ce qui se passe outre-Atlantique, l’impossible burger ne vous est sans doute pas inconnu. Ce burger est en train de réaliser un raz-de-marée sur le marché américain. Si on imagine les tendances culinaires d’un point de vue globale, l’Impossible Burger n’en est pas vraiment une, mais 2018 pourrait bien être l’année de sa venue en Europe (à commencer par le Royaume-Uni probablement), et donc la France.

Le burger est réalisé uniquement à partir de végétaux et l’ingrédient qui le propulse dans une autre dimension, c’est l’heme. C’est sur cet ingrédient que se base toute l’innovation de la compagnie Impossible Foods et Beyond Meat. C’est ce qui va donner l’aspect saignant au burger et son goût « métallique ». Cette nouvelle « viande » permettrait notamment d’utiliser 95% de terre en moins, 74% d’eau, et de réduire de 87% les gaz à effet de serre. Visuellement, c’est plus que bluffant, on vous met au défi de faire la différence entre un vrai burger et celui-ci. Côté goût, les avis sont unanimes pour dire que c’est plus que bluffant.

On retrouve aujourd’hui de nombreux produits vegans de substitution avec de vrais apports et surtout un excellent goût. Mais du côté des produits souhaitant « imiter » le goût de la viande, les résultats sont peu concluants. L’arrivée de l’impossible burger pourrait donc changer la donne et conquérir ceux qui ne passent pas le pas du véganisme pour une seule raison, le goût de la viande. Quoi qu’il en soit, dès que ce burger de l’impossible arrivera en France, vous serez les premiers tenus au courant !

© Impossible Foods

Le Ghee, un beurre santé

Oui oui, vous avez bien entendu, le mot beurre et santé associé dans la même phrase. C’est une préparation qui nous vient d’Inde, et plus précisément de la médecine traditionnelle de l’Ayurveda.

Le ghee n’est autre qu’un beurre clarifié. Autrement dit un beurre traditionnel cuit à très basse température duquel l’on retire le lactose, l’eau et les protéines. Vous pouvez le réaliser vous-même sans difficultés grâce à cette recette. Ou vous pouvez tout simplement l’acheter tout fait (notamment ici).

Ce beurre clarifié a de très nombreuses vertus, c’est même un produit sacré en Inde. Il se conserve bien plus longtemps que le beurre traditionnel et peut être conservé à des températures ambiantes et il ne noircit pas lors de la cuisson. C’est également un beurre qui conviendra aux personnes allergiques aux lactoses, étant donné qu’il n’en contient plus. Dans la médecine Ayurvera il est utilisé pour tonifier et régénérer les organismes, faciliter l’assimilation des aliments, fortifier le système et aider notre cerveau à mieux fonctionner. Rien que ça.

© Chopra

Un vent de weed sur la cuisine

Comme souvent les tendances viennent des États-Unis, et celles-ci s’accompagnent de la campagne de légalisation du cannabis dans certains États américains. Ici on ne parle pas de space cake, mais d’une cuisine beaucoup plus élaborée, la weed prenant la place d’une épice dans les plats. La chaîne de télé et le site internet Vice ont même lancé une émission, appelée Bong Appetit, qui va à la rencontre de talentueux chefs avec leur équipe d’experts de la weed. Ils préparent tout un repas où l’on retrouve du cannabis de l’entrée au dessert. Encore une fois, il y a une vraie expertise autour du sujet, on ne se contente pas d’y intégrer de la weed pour le plaisir, mais on cherche à apporter quelque chose de significatif au goût et surtout d’utile.

Même si en France, la weed n’est pas légale, cette tendance pourrait peut-être un jour (pas en 2018 hein) franchir nos frontières et pourquoi pas prendre place dans certains de nos plats…

©Viceland

Le Zaatar, l’épice venue du Moyen-Orient

Le Zaatar est une épice du Moyen-Orient composée de sésame grillé pour la gourmandise, le sumac pour l’acidité et de thym pour la puissance. Il est souvent appelé « Thym d’Alep ». On vous en parlez déjà il y a quelques années dans notre article consacré à l’incroyable ville de Beyrouth.

On le retrouve de plus en plus dans les restaurants et il se consomme aussi bien froid qu’en cuisson. Outre sont goût, et toujours dans cette tendance healthy, le Zaatar apporte de nombreux bienfaits pour la santé. Si on veut respecter la tradition, c’est sur du manakish que l’on utilise le Zaatar, autrement dit un pain libanais non levé. Mais pour cette année 2018, on l’utilise différemment et dans tout type de recette. C’est d’ailleurs le restaurant Honey & Co à Londres qui s’en sert dans une grande partie de son menu et qui nous a pleinement séduit !

©Feasting At Home 

Les fleurs (qui ont du goût) prennent le pouvoir

On vous rassure tout de suite, on ne va pas vous parler des fleurs qu’on met uniquement pour faire beau sur les plats dans les restaurants et qui n’ont absolument aucun goût (mis à part les capucines, à la limite, qui apportent un petit goût poivré…).

Car une des potentielles tendances de cette année est d’ajouter des fleurs qui vont apporter une réelle valeur gustative à vos plats et surtout à vos boissons ! Avec en tête d’affiche les Lavander Latte, les extraits de rose dans à peu près tout, l’Hibiscus rose en thé chaud ou froid, les boissons à la fleur de sureau (Vous pouvez d’ailleurs en goûter une excellente chez Manamann aux Halles de la Martinière) et le géranium qui s’utilise en vinaigre ou même en huile pour des saveurs changeantes en fonction des géraniums utilisés.

©Kale and Chocolate

Si ces tendances vous ont mis l’eau à la bouche, vous pouvez faire un tour sur nos derniers articles à ce sujet, avec notamment le poulet ou encore l’açaï.

 

Couverture : ©Viceland

3 réponses

  1. Merci pour cet article très bien fichu et intéressant !
    J’ai une remarque : sur le fruit du Jacquier, comme vous évoquez les protéines et le nom du fruit dans la même phrase, cela peut prêter à confusion et faire comprendre que le Jacquier contient des protéines végétales.
    Mais peut-être que c’est le cas ?
    Merci pour votre réponse
    Thomas

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